Lila Keeler
✰ MESSAGES : 6 ✰ INSCRIPTION : 07/03/2014 ✰ AVATAR : bb cailin. ✰ CREDITS : charthemimons. ✰ PSEUDO : panpot.
| Sujet: the canyons Ven 7 Mar - 17:40 | |
| ❝ elle est parfaite, mais elle n'est pas faite pour toi ❞©imdonenojustnolila keelerVINGT ANS / ETUDIANTE, MONDAINE / DOWNERS GROVE (ILLINOIS) APHRODITE NOCTURNE / DOLPHIN / CAILIN RUSSO✳ ✳ ✳ SUCH A WONDERFUL WORLD Lila est parfaite, mais elle n'est pas faite pour toi. C'est cette fille qui parle trop fort quand tu débarques sur la terrasse de la villa, celle qui, dans sa robe Armani et juchée sur ses escarpins à plateformes 6'' Brian Atwood, attire sans cesse l'attention vers elle, même dissimulée derrière ses lunettes Armani XXL. Celle dont tu ne peux t'empêcher de penser à ses lèvres autour de ta queue, celle dont t'as envie comme de la bouteille de Macallan Decanter M qui trône au dessus de l'armoire derrière ton père au restaurant, c'est à dire que c'est impossible. Parce que quand tu la vois avec son regard magique et ses proportions ultra-hante température, tu comprends direct que c'est une fille singulière, survoltée et majestueuse, de celles qui traversent la vie comme un train fantôme. Ses tenues découvrent des jambes fuselées interminables que les mecs ne peuvent s'empêcher d'imaginer enroulées autour de leur taille, et ses sourires sont autant de harpons empoisonnés décochés en plein ventre. Avec elle, l'érotisme se conjugue à l'impératif et comprend un voyage pour l'enfer. Sa sensualité aimante, magnétise : Lila est fatale, au premier sens du terme, et elle le sait. Excessive en toutes choses, tarée sans feinte et dotée d'un sens rare de l'abus systématique, elle déborde d'énergie, comme un moteur qui tournerait furieusement mais à vide, sans mettre en route aucune machine, et ne produisant donc rien de bon. Elle est terrible, mais avec ce corps qu'elle se trimbale, elle peut bien se permettre de manquer d'amabilité. ✳ En effet, ne vous fiez pas à la douceur de son prénom. Comme toutes les femmes à un certain degré, Lila est calculatrice, égoïste, médisante, jalouse, impostrice et menteuse. Agressive mais féminine, d'une manière détournée, insidieuse. Mais, de façon atypique, elle assume le tout, sans cynisme, avec un naturel assez désarmant pour la rendre inattaquable. C'est la différence fondamentale entre elle et le reste du monde. Et tant pis pour les gens qui lui lancent un regard surpris ou désapprobateur.. pour ce qu'elle en a à foutre, de l'avis des gens qu'elle ne connait pas. ✳ D'ailleurs, même en compagnie des gens de sa connaissance, son attitude détonne. Non pas qu'il lui manque les bonnes manières ou que ce soit volontaire, non pas qu'elle en fasse trop. Disons que.. c'est elle, c'est comme ça. Issue d'une famille aisée, c'est tout naturellement, et paradoxalement avec la plus grande simplicité, qu'elle a embrassé le mode de vie de sa mère, l'opulence dans laquelle elle est née. Chaque jour passe, et chaque jour elle semble toujours plus ignorer qu'elle est mortelle, faisant de sa vie un présent éternel et facile où elle évolue sans craintes et sans autres préoccupations que ses divertissements et son plaisir. Le cauchemar américain: blanche, riche, belle, et aucune conscience des réalités. ✳ Il faut dire que ses parents n'ont peut-être pas toujours été là pour les lui inculquer. Un père absent, dont elle ne connait que le nom, pas même une photo de lui pour se faire une idée de ce qui avait pu faire craquer sa mère. Une mère irresponsable, sans doute pas mauvaise au fond mais incapable en tout cas de surmonter ses propres problèmes et maladresses passées, pleine d'angoisses, de faiblesses. Et l'alcool, enfant caché et incestueux, béquille dans les moments difficiles, toujours là pour lui subtiliser la place d'enfant chéri de la famille. ✳ Alors, Lila, elle a cherché son bonheur ailleurs. Et elle a cru le trouver dans le social, les amis, les amants. Aujourd'hui, Lila, c'est une branleuse, au sens propre comme au sens figuré. Si elle est étudiante, c'est avant tout pour se livrer aux activités « officieuses » que tout jeune adulte connait par coeur, car tout le monde sait bien que derrière les antiques façades du campus la quête du plaisir est plus en vogue que celle du savoir, et que le prestige individuel se mesure moins au tableau d'honneur qu'au tableau de chasse. Elle passe plus de temps dans ses spots favoris que sur les bancs de l'université; à vrai dire, elle passe tant de nuits dehors qu'elle a ses entrées partout. Et elle connait parfois mieux les appartements de ses fréquentations que sa propre résidence sur la baie. Les hommes? Ils savent tous qui elle est. Après tout, catégorie pétasse, Lila élimine du monde. Elle, elle sait comment ils fonctionnent: nymphomanes au masculin, besoin compulsif et insatiable d'être admirés et rassurés, très vulnérables. Au lit, elle commence par montrer à quel point elle est bandante du recto au verso, puis elle fait celle à qui les larmes montent aux yeux tellement ils arrivent à bien la faire jouir, juste ensuite celle qui est reconnaissante qu'on l'épanouisse aussi bien, discrets signe d'adoration, aussitôt suivie de celle qui ne colle pas trop, ni trop curieuse ni trop bavarde, ouverte d'esprit « oui oui, je suis OK avec les plans à 3 et le sexe anal » avec un zeste de j'ai-l'habitude-qu'on-me-traite-comme-une-princesse-alors-déconne-pas-trop pour leur entretenir un fond de panique latente et le sentiment d'avoir touché le gros lot. Chaque fois, elle doit faire ce qu'il faut, puisque dès le lendemain ils la rappellent. Tous, sans exception. Et tombent sur son répondeur. ✳ Que demander de plus? Lila, c'est la facilité, la certitude de ne jamais manquer de rien, de toujours être appréciée, flattée, enviée. Une vie rêvée qui ne tient qu'à sa capacité à vérouiller sa révulsion. Ca reste dedans, son envie de vomir, et cet étonnement à chaque fois : comment peut-on croire des visages quand ils masquent si maladroitement? Le cauchemar américain: blanche, riche, belle, et lucide. Idéale, elle vaque de réceptions en soirées, de soirées en rendez-vous galants, de rendez-vous galants en après-midis entre very important pouffiasses, mal à l'aise sous les regards et pourtant contrainte de faire comme si elle ne les remarquait pas, dégoûtée d'être observée, admirée, trouvée belle. Une beauté qui ne tient qu'à un certain nombre de codes et proportions, couleur d'iris, inclinaison du sourire, dents blanches, lèvres pleines peintes en rouge coco n°19 Gabrielle, taille des seins, ronds comme les pêches d'Anjou de préférence, fermeté des fesses, ventre plat, peau dorée, épilée, cheveux doux, port élégant mais naturel. Si ces éléments venaient à manquer, merde, qui la regarderait encore? Et malgré tout cela, cette hypocrisie, cette mise en valeur de la viande, ce non-sens, il faut être là à chaque évènement, sourire d'un air confidentiel et faire l'intouchable, perdre son temps avec des crétins. Alors il y a l'air triste, parfois les larmes, plus rarement les crises d'angoisse. Depuis quelques années que ça va tout le temps mal, Lila pleure et elle a cru remarquer que les gens adoraient ça. Ils viennent tout de suite parler, consoler, rassurer. Ils sont plus vrais, dans ce cas-là. C'est la vérité des larmes, ça.
PREVIOUSLY ON OCEAN PLACE De toutes leurs résidences secondaires, c'est Ocean Place que Lila déteste le plus, pour tout ce que cet endroit peut représenter aux yeux de sa mère. Loin d'être la solution à tous les problèmes, la résidence est pour elle un leurre, la fuite devant ses propres responsabilités. Lors de chacune des rechutes de sa mère, la jeune femme tente de la dissuader de s'envoler pour Hawaii et menace de rester dans leur résidence principale de San Francisco; chaque fois pourtant, elle finit par l'accompagner ici, ne pouvant se résoudre à la laisser partir seule malgré leurs rapports difficiles. Quand elle a appris la nouvelle d'une éventuelle démolition d'Ocean Place, elle s'est donc tout naturellement placée du côté des partisans du projet. D'autant plus qu'avec le meurtre de Marissa Wildworth, il semblerait que l'endroit ne soit plus le havre de paix d'autrefois.
TELL ME THAT LIFE IS BEAUTIFUL Deux jeunes femmes sont assises à la terrasse ombragée du Madeaux Café, chacune semblant être la copie plus respendissante de l'autre. Attablées autour de plusieurs verres de martini, elles irradient une même richesse tapageuse dans leurs tenues Acne Studios tandis que les rayons du soleil se reflètent sur leurs lunettes Oliver Peoples. Elles suintent la facilité et l'argent familial au point que leur peau paraît d'or dans la chaleur de l'après-midi. « C'est déplacé. » « Je m'en fous, Kassi. » « C'est le mec de ta mère. » « Non, c'est un mec comme les autres. Sauf qu'il baise mieux. » Lila rejette sa chevelure en arrière avec un petit sourire satisfait avant de porter la coupe de vermouth à ses lèvres. « Ca ne se fait pas. » Lassée, Lila se laisse retomber contre le dossier de son fauteuil, posant un regard calme sur son amie. « Kassi, ma chérie. Ma mère a ramené un homme superbe à la maison. Ma mère, dépressive, alcoolique, qui te fait le coup de la migraine au lit, a ramené un homme superbe à la maison. Et elle le garde, ça fait six mois que ça dure. Tu ne trouves pas ça douteux ? » Silence éloquent pour marquer ses propos. « Clairement, il s'intéresse à son argent. Il ne sera pas là éternellement, alors autant que j'en profite. » « Et ça te fait rien de passer en même temps qu'elle ? » « Je la vois peu. Et le coté interdit de cette relation transforme nos parties de cul en nuits de furie bien au dessus de la moyenne. Mais toi, dis moi, ça te fait rien de passer ta vie avec un puceau tétanisé qui pleure chaque fois après l'amour ? » Kassi se fige, sa cigarette se consumant dans le vide comme en suspens, et le rouge lui monte aux joues. Lila éclate d'un rire cynique, donnant un petite tape semi-amicale à son amie. « Je rigole, Kassi. Ce que tu peux être tendue en ce moment. T'as l'air d'une fille qui n'a pas été satisfaite depuis des mois. Encore, tu baiserais pas, on pourrait te conseiller de te maquer.. Mais en vrai t'arrêtes jamais de baiser. Merde, je commence vraiment à me poser des questions sur ton mec. » Elle se redresse sur sa chaise, hèle un serveur et commande deux nouveaux drinks avec un sourire ravageur. Puis, saisissant son nouveau verre, elle le lève en l'air : « Moi, je pense qu'une vie réussie, c'est une partie de baise qui commence par les jeux du hasard et qui ne termine jamais parce qu'aucun des deux n'est plus capable de s'en passer. Santé. » Une conclusion bien sentie pour un après-midi entre copines.
Porte qui claque et talons qui résonnent dans l'entrée : Lila vient de rentrer de la plage, où elle a passé l'après-midi entière avec Zo. L'une a surfé toute la journée, enchaînant vague après vague sans jamais se défiler devant l'océan qui se tordait, se cabrait, luttait avec lui-même, puis se brisait dans un rugissement épouvantable avant de déferler vers la rive ; l'autre a peaufiné son bronzage sur le sable, allongée ou debout en train de faire de grands signes à son amie, absolument pas gênée de sentir les regards de dizaines d'hommes braqués sur son tanga rose délicatement glissé entre ses fesses : devinez laquelle est laquelle. La nuit est presque tombée maintenant. Dans la villa, Lila traverse pièce après pièce jusqu'au salon, où elle tombe soudain sur sa mère et Andrea courbés amoureusement autour d'un dîner gastronomique. La jeune femme s'immobilise un instant, sourire aux lèvres. « Qu'est-ce qu'on fête ? » lance-t-elle d'un ton moqueur en se penchant pour enlever ses talons, tortillant ses formes avantageuses sous le nez d'Andrea avec un plaisir manifeste, répandant du sable fin partout. « Nos six mois.. » répond Kira dans un souffle. Comme c'est mignon. Lila manque d'exploser de rire. A la place, elle hausse un sourcil à l'adresse d'Andrea, l'air de dire "really?", attrape une chaise et la traîne bruyamment jusqu'à la table, ravie d'interrompre le dîner. « Vous permettez ? » Question rhétorique, elle est déjà assise et attrape des rambutan qu'elle se met à suçoter innocemment. « Ma chérie, nous aimerions.. » « Oui ? » Distraite, Lila fouille dans son sac à la recherche d'un briquet pour allumer une cigarette; n'en trouvant qu'un qui fonctionne à peine, elle se saisit d'une liaisse de billets puis se redresse et s'empare du verre de sa mère, qu'elle renifle doucement. « Cognac ? Du vin aurait été plus romantique. » Malaise. Sans s'en formaliser, Lila plonge l'un des billets dans le verre puis l'approche du briquet; le billet imbibé d'alcool s'embrase immédiatement au contact des faibles étincelles, hop, la cigarette aussi. La jeune femme se félicite d'avoir pensé à ce procédé qu'elle a découvert dans un roman français. Puis, sentant le regard étonné de sa mère sur elle, elle se ressaisit. « Quoi ? Fallait pas oublier les bougies. » Elle tire sur sa cigarette, répand une fumée nauséabonde sur la table. Exaspérée, Kira se tourne vers Andrea, cherchant auprès de lui du soutien. « Comme Kira le disait, nous étions en plein dîner.. » « Je sais, je sais, je m'en vais. C'est que.. je voulais juste vous voir, tous les deux, vous voir.. amoureux. » Lila sourit de toutes les dents de l'hypocrisie, regard narquois dardé sur Andrea. Puis, après avoir gracieusement écrasé sa cigarette dans le plat de fruits, elle se lève et quitte la pièce d'un pas dansant. Une fois dans sa chambre, elle attrape son portable et fait défiler la liste de ses contacts, agacée. Il est impensable qu'elle passe la soirée seule, encore moins la nuit. Sam, Jake, Jason, Eliott, Duncan.. Les noms défilent. Finalement, elle en sélectionne un, Oliver, et lui envoie un sms : - DTF?
PSEUDO : panpot. PRÉNOM : rebecca. AGE : dix-neuf ans. FRÉQUENCE DE CONNEXION : à voir. COMMENTAIRES :
Dernière édition par Lila Keeler le Mer 12 Mar - 22:09, édité 16 fois | |
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