« Il faut trouver la personne avec qui l'on a envie de s'emmerder. » HATTIE ♥

« Il faut trouver la personne avec qui l'on a envie de s'emmerder. »
hattie and bris

T'es rentré du boulot aux alentours de dix-sept heure et t'as sauté dans la douche après avoir envoyé un message à Hattie pour lui demander si elle rentrait bientôt. Comme si après un an et demi tu savais toujours pas quand elle rentrait le soir. Mais ça t'impatientait toujours. Surtout que t'avais pu partir du bureau un peu plus tôt. T'étais pas souvent à la maison avant elle, alors quand c'était le cas, tu la prévenais, et mieux que ça, tu lui proposais de venir la chercher pour sortir un peu, si elle n'était pas trop fatiguée. T'avais vu sa réponse en sortant de la douche. Positive. T'avais encore un peu le temps avant de reprendre la voiture pour aller la récupérer, alors t'as utilisé le temps qui te restait pour te préparer. Tu passais tes journées tiré à quatre épingles, toujours sur ton 31, à porter des cravates et des chemises blanches parfaitement repassées (bleues parfois); alors quand tu sortais du bureau, t'étais bien content d'enfiler un t-shirt et un jean. Pour ce soir t'as opté pour un pantalon bordeaux avec un simple marcel blanc à imprimés. Il fait doux le soir, c'est un avantage pour choisir ses vêtements, pas besoin de pull, veste ou gilet. Quand t'es habillé, coiffé et même un peu parfumé (pire qu'une gonzesse) tu sors de la résidence et tu montes dans ta voiture pour aller la chercher. (...)
Vous vous installez au bar Mai Tai, un endroit que vous fréquentez assez régulièrement, tu commandes deux cocktails et tires ta chaise pour venir à côté d'elle. T'as toujours préféré te mettre à côte plutôt qu'en face. Va savoir pourquoi. Vous avez un peu discuté dans la voiture, discussion banale sur votre journée, sur ton patron dont t'es sûr qu'il a des tendances homo vue comme tu l'as surpris entrain mater le cul du receptionniste (un asiatique éffeminé) et tu te demandes si il t'a embauché pour ta qualification ou pour autre chose. Dans les deux cas tu t'en fous.
Tu regardes les gens présents dans le bar et pose les yeux sur Hattie alors que le serveur vous amène vos boissons. " Tu crois que j'ai été embauché pour le galbe superbe de mon fessier ? " tu lui demandes non sans ironie avant d'ajouter " Je comprends mieux les femmes qui se plaignent d'être prise pour leur physique, maintenant. " ajoutes-tu avant de boire une gorgée de ton cocktail avec un air semi-blasé, semi-amusé.

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La journée avait été quelque peu compliquée... Je n'avais pas vendu beaucoup de beignets aujourd'hui. Les touristes n'étaient pas au rendez-vous. Le temps avait été maussade. La houle avait redoublé, ce qui avait rendu la plage déserte. Du coup, j'avais été enfermée toute l'après-midi pour vendre les beignets dans la Waikiki Bakery. Il s'était avéré que j'avais pris froid le matin à cause de l'humidité et du vent. J'étais donc enrhumée, ma gorge me grattait mais je préférais faire un effort. Par chance, Bris' avait terminé en avance ce qui nous promettait une sortie agréable pour ce soir. Il vint me récupérer à la pâtisserie et nous sommes allés au bar Mai Tai. Je passais ma main dans mes cheveux pour dégager mon visage. J'arborais plus souvent un look décoiffé. C'était un peu, ma marque de fabrique si j'puis dire. Je m'installais à la table en prenant soin de lisser ma robe sur mes cuisses. Il s'installa à mes côtés comme d'habitude. Comme s'il ne voulait pas être top loin de moi. Tu crois que j'ai été embauché pour le galbe superbe de mon fessier ? Je n'ai pas tardé à éclater de rire. Pourquoi lançait-il la discussion ainsi ? Nul doute que ton fessier fait partie d'une des choses qui m'a plu chez toi. Je lui tirais la langue comme pour me moquer de lui. J'étais un peu enfantine par moment mais j'aimais me dire que c'était probablement une des choses qu'il aimait chez moi. Après tout, on n'en avait jamais vraiment discuté. Il m'aimait, c'était ce qui comptait après tout. Je comprends mieux les femmes qui se plaignent d'être prise pour leur physique, maintenant. Je lui souris tendrement, je comprenais qu'il puisse être contrariée mais tout de même... Tu sais, je pense que ta journée n'a pu qu'être meilleur que la mienne... Et puis, on s'en fiche au fond de pourquoi tu as été embauché. Tu as fait tes preuves.

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Tu as fait tes preuves dit-elle. Elle n'a pas tort. Ca fait un moment que tu bosses pour eux maintenant et si tu n'avais pas été bon, ils t'auraient sans doute congédier depuis longtemps. Tu pouvais difficilement rêver d'un meilleur emploi, tu aimais ce que tu faisais même si c'était contraignant et épuisant, même si tu passais ton temps à lire des dossiers, à faire des statistiques et à calculer des probabilités pour comprendre l'évolution du marché immobilier de Hawaii. D'ailleurs en parlant de marché immobilier, tu comptais bien remettre ça sur le tapis avec Hattie. Peut-être pas ce soir. T'avais pas envie d'entrer en conflit avec elle maintenant. Mais bientôt. Ou plus tard. Tu savais qu'elle ne voulait pas vendre son appartement et ça t'agaçais pas mal. T'avais beau lui dire que le marché était favorable à une vente et que les intérêts banquaires que vous pourriez en tirer était une aubaine, une chance, une possibilité incroyable. Elle s'en foutait pas mal. L'argent ça l'intéressait pas autant que toi. Tu lui adresses un sourire et la regarde un instant " Mes parents veulent nous inviter à diner ce week-end. Mais si t'es malade je vais leur dire que c'est mort. " lui annonces-tu en passant une main sur sa cuisse. T'as remarqué que son nez avait un peu rougi et tu la soupçonnes d'avoir pris froid. Ca t'arrange si elle est malade, même si elle ne fait que tousser, c'est un bon prétexte pour annuler ce diner. Pas que t'ais pas envie de voir tes parents, mais un samedi soir, tu préfères largement faire autre chose. T'espères juste que Hattie va pas s'enjouer à l'idée de les voir. Parce qu'ils l'aiment bien ta copine. Beaucoup même. Ta mère attend qu'une chose, que tu lui annonces que vous vous engagez. Ce qui risque pas d'arriver tout de suite. Mais elle voit déjà en Hattie la belle-fille parfaite. " Je te réchaufferais ce soir. " dis-tu en buvant une gorgée de ton cocktail, un sourire accroché aux lèvres à l'idée des câlins que tu vas pouvoir lui faire plus tard. " Après que tu m'ais fait à manger. "

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Je ne doutais pas le moins du monde en ses capacités professionnelles. Il était doué dans ce qu'il faisait, il avait eu l'occasion de le prouver plusieurs fois. Il s'était avéré être un élément indispensable pour l'agence pour laquelle il travaillait. Personnellement, j'étais fière de lui. Toutefois, le fait qu'ils participent au rachat de tous les appartements d'Ocean Place me plaisait guère. Il s'obstinait en voulant me pousser à vendre mon appartement. C'était hors de question. Il s'agissait du premier investissement que j'avais fait en débutant ma nouvelle vie et je ne comptais pas m'en séparer. Peu m'importait la somme qu'on me proposait, c'était sentimental. Mes parents veulent nous inviter à diner ce week-end. Mais si t'es malade je vais leur dire que c'est mort. Tout en avalant une gorgée de mon cocktail, je lui souris. Ses parents avaient été très agréables avec moi, ils m'étaient vraiment sympathiques. Ça ne me gêne pas d'y aller, même malade mais c'est à toi de décider. Ce sont tes parents après tout. Je ne veux pas que tu te sentes obligée à cause de moi. Il n'était pas rare que je le laisse décider mais ça dépendait simplement de quoi il s'agissait, voilà tout. Mon nez me grattait quelque peu à force de m'être mouchée mais c'était supportable. Je pris une pastille dans mon sac et la laissais se consumer dans ma bouche. Je te réchaufferais ce soir. je n'allais pas dire non, j'adorais rester simplement dans ses bras. A regarder un film dans le canapé, par exemple. Après que tu m'ais fait à manger. Là, je le fusillais du regard. Il ne pouvait pas être si mignon et devenir crétin d'un coup. Euh, te la joues pas macho, Lovelace. Tu peux aussi bien faire à manger que moi. En fait, j'avais espéré flemmarder en mangeant au restaurant ou en ramenant du chinois ou hawaiien à emporter. On ne peut pas commander un truc et se la couler douce, s'il te plaît... Je le regardais avec des yeux suppliants. J'aimerais qu'il ait pitié de moi à cet instant.

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Tu connaissais ses arguments. Elle te disait que c'était son premier investissement, qu'elle y tenait. Tu pouvais comprendre. Mais il y avait des choses d'autant plus importantes. Ca représentait un paquet d'argents et puis avec ça, vous pourriez justement en faire un autre d'investissement. Ensemble. A vous deux, si vous vendiez vos appartements respectifs, vous pourriez vous acheter quelque chose de deux fois plus grands. Une maison pourquoi pas. Ok. Ca impliquerait que votre relation prenne un virage beaucoup plus sérieux. Mais ça devrait sans doute arriver un jour. Elle te dit qu'aller chez tes parents ne la dérange pas. Tu t'en doutais. De ton côté t'es pas certains de vouloir t'y rendre, mais t'as encore un peu le temps d'y réfléchir. T'aviseras. Tu bois de ton cocktail qui est plutôt bon, assez sucré, et ça te fait du bien de te détendre après cette journée de boulot. Tu regardes Hattie qui t'envoie un regard assassin lorsque t'insinues qu'elle va devoir te cuisiner à manger. Elle n'a pas l'air trop emballée par l'idée et elle prend un air autoritaire, t'appelant même par ton nom de famille, ce qui te fait doucement sourire. Finalement elle reprend un ton plus doux pour te demander si vous pouvez commander et tu hausses les épaules en roulant des yeux, décidé à l'embêter un peu " Je sais paaaas, tu vois j'espérais vraiment du fond du coeur que tu me prépares un de tes petits plats fait avec amour et harmonie. " tu fais la moue, feintant la déception, détournant ton regard d'elle pour regarder les clients de la table d'à côté. Tu reposes tes yeux sur ta petite amie avant de lui proposer " Bon. Mais on commande chinois alors. " C'est pas vraiment que tu cèdes, tu t'en fous un peu au final de commander ou de manger un truc fait maison. Ce soir en tout cas, ça fera aucune différence. T'auras simplement faim. Tu passes finalement un bras autour de ses épaules pour l'attirer près de toi et lui murmurer à l'oreille " Tu peux continuer à m'appeler par mon nom ? T'es sexy quand tu m'engueules. Même si tu me fais un peu penser à ma mère. Ce qui est bizarre du coup. " tu te marres doucement, presque fier de ta connerie et tu poses un baiser sur sa joue, puis un deuxième plus près de l'oreille.

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Ses parents étaient tellement différents des miens. D'ailleurs, je n'étais même plus en contact avec eux et c'était plutôt bon débarras. Ma mère avait tenté plusieurs fois de me recontacter, comme pour se faire pardonner vous savez. Sauf qu'en réalité, je n'en avais rien à faire et je ne serais jamais prête à lui pardonner. Elle avait voulu me marier à un mec que je n'aimais pas, simplement pour garder une bonne image de la famille. Ici, on ne me connaissait pas et j'en étais bien heureuse. Je sais paaaas, tu vois j'espérais vraiment du fond du cœur que tu me prépares un de tes petits plats fait avec amour et harmonie. J'eus un léger rire. Il voulait se faire pardonner lui aussi mais c'était différent, il était doué dans ce domaine.il fit mine et il était d'autant plus mignon comme ça. Tu sais que je ne résistes habituellement pas à cette moue mais, je suis exténuée aujourd'hui. Bon. Mais on commande chinois alors. Chouette ! Je tapais légèrement dans les mains, amusée d'être arrivée à mes fins. J'avais juste envie de passer du temps avec lui et ce que j'allais manger, je m'en fichais pas mal. Il passa son bras autour de mes épaules. Ah ! Enfin un peu de proximité. Tu peux continuer à m'appeler par mon nom ? T'es sexy quand tu m'engueules. Même si tu me fais un peu penser à ma mère. Ce qui est bizarre du coup. Je lui souris tendrement alors qu'il déposa un baiser sur ma joue puis au bord de mon oreille. Puis je me mis à rire à ses mots. Avec tout le respect que j'ai pour ta mère, je ne pense pas qu'elle te ferais ça. Je tournais ma tête vers lui puis déposais un baiser sur ses lèvres. D'abord doux puis un peu plus fougueux.

T'étais avec elle depuis un moment maintenant, et si elle avait déjà rencontré à plusieurs reprises tes parents, toi, tu n'avais jamais vu les siens. Elle n'en parlait jamais et tu ne l'embêtais pas trop avec ça, même si ça commençait à vraiment attiser ta curiosité. Parce que quand même, en imaginant que votre relation aille plus loin, il faudrait quand même un jour que tu les rencontres. Tes beaux-parents. Les tiens de parents, adoraient Hattie et l'avait déjà intégré plus ou moins à la famille, ta mère te demandait de ses nouvelles, etc... T'en étais plutôt fier. Et heureux.
Hattie est partante pour manger chinois, ça te ravie. C'est de loin une des cuisines que tu préfères. Tu t'approches d'elle, enfin, en passant ton bras autour de ses épaules alors que tu racontes des conneries en la comparant à ta mère. Ca l'a fait rire et t'as bien de la chance qu'elle te trouve pas complètement tordu. Au contraire, elle vient t'embrasser même. Tu réponds à ce baiser en reserrant un peu ton étreinte autour de ses épaules, puis tu le romps, assez vite, pour venir lui donner plusieurs baisers furtifs sur les lèvres, sans trop lui laisser le temps d'y répondre. Tu t'écartes légèrement, en gardant toujours ton bras autour de ses épaules et souris doucement " Est-ce que je la verrais un jour la tienne ? " tu lui demandes, en parlant de sa mère bien sûr. " Parce que si tu tiens d'elle, elle doit être canon. " t'espères que ça va pas la gêner d'en parler. T'as jamais trop mis le sujet sur la table. Toi tu parles librement des tiens. Tu sais qu'au début de votre relation, forcément, tu t'es un peu intéressée à ce qu'elle faisait avant d'arriver à Hawaii, mais ça a jamais été très clair. Cependant tu t'es jamais trop inquiété. Tu t'es toujours dit qu'un jour elle finirait bien par cracher le morceau. Et puis ses parents pouvaient pas être si abominables que ça.

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J'adorais passer ces moments tendres et simples avec lui. On ne se posait pas trop de questions. On se contentait de vivre comme ça venait et ça avait l'air de plutôt bien nous réussir. Ma famille était clairement un sujet tabou. J'aurais aimé lui en parler. Pouvoir lui dire qu'ils sont la famille parfaite mais le souci, c'est qu'ils sont bien loin de tout ça. Ils n'auraient jamais accepté que je le fréquente même s'il avait su rassembler un beau p'tit pactole grâce à son boulot. Je ne voulais pas qu'il soit apprécié pour son compte en banque. Il aurait pu faire des frites au McDo, je l'aurais aimé quand même et c'était seulement ça qui était important à mes yeux. Mais eux ne l'auraient jamais accepté. Il interrompit finalement notre baiser et j'étais presque déçue. Bah oui, on ne s'en lasse jamais quand on aime quelqu'un. Est-ce que je la verrais un jour la tienne ? Je me contentais d'un hochement d'épaules alors qu'à l'intérieur, je grimaçais. Le sujet allait bien finir par venir sur le tapis mais étais-je prête à lui en parler ? Non, pas encore. Parce que si tu tiens d'elle, elle doit être canon. J'eus un éclat de rire et les regards se retournèrent vers nous. Ma discrétion habituelle s'était manifestée. Je n'y pouvais rien après tout. Elle est plutôt jolie de ce que je m'en rappelle. J'ai ses cheveux, ses yeux et sa bouche. Je lui souris, un peu malgré moi. Ma mère me manquait un peu mais mon père... Loin de là. Ce mariage arrangé avait été son idée. Il avait du y recourir alors pourquoi aurais-je refusé ? Et pourtant, je l'ai fait... Tu sais, c'est un peu compliqué dans ma famille. J'ai pas envie de gâcher ce bon moment que je passe avec toi. Mais je te promets de t'en parler un jour. Je le gratifiais d'un sourire attendrissant. J’espérais qu'il comprendrait.

Elle te parle brièvement de sa mère en te disant qu'elle a ses cheveux, ses yeux et sa bouche. Ca te fait doucement sourire et tu reviens déposer un baiser sur sa joue avant de lui murmurer à l'oreille " J'crois que c'est les trucs que je préfère chez toi. " c'était vraiment ce qui t'avais plu chez elle dés le début. Physiquement. Enfin, t'aimais tout, mais t'aimais particulièrement ses lèvres et son sourire, son regard toujours expressif, et puis ses cheveux, parce qu'ils étaient doux et qu'ils sentaient bons même si elle ne les coiffait pas tout le temps. Ce côté naturelle et un peu négligée, ça lui donnait ce côté désinvolte et sexy que t'aimais tellement.
Elle te sourit mais pas trop, tu vois qu'elle est plus tellement à l'aise et qu'elle a pas envie de parler de sa mère. Ni de ses parents en général. T'étais sûr qu'elle allait éviter le sujet de toute façon et tu lèves les yeux au ciel en l'entendait repousser encore une fois ce moment où elle te parlerait de sa famille. Elle prétexte qu'elle n'a pas envie de gâcher la soirée et tu secoues doucement la tête, pas convaincu. " Moui, moui, moui. " tu t'écartes, t'enlèves ton bras de ses épaules et tu tires ton verre vers toi pour en boire une longue gorgée. Tu regardes celui de Hattie pour voir où elle en est et tu restes silencieux un moment. En fait, ça te frustre pas mal qu'elle ait rien envie de te dire. T'as l'impression qu'elle te fait pas confiance. ou bien des fois tu te dis que t'es peut-être pas assez bien pour qu'elle te présente à ses parents. Tu sais pas trop quoi en penser et t'essayes de pas trop y faire attention, tu te dis qu'elle doit avoir d'autres raisons. Mais quand même. Depuis le temps. Du coup, comme t'es un peu contrarié, tu fais ce que tu fais toujours quand t'as pas eu ce que tu veux, tu boudes à moitié, tu la regardes pas, tu regardes ton verre et les nanas autour. T'as envie de lui poser 500 questions différentes pour essayer de comprendre pourquoi elle t'en parle pas et pourtant, t'es persuadé que ça servirait à rien et qu'elle t'enverrait paître comme elle vient de le faire. " Bon. Il faut que tu vendes ton appart. Une nana est morte. Et me dis pas que tu préfères mourir que de le vendre. Je veux pas qu'on s'engueule mais réfléchis-y. Vraiment. J'ai pas envie que tu sois la prochaine. " tu reposes les yeux sur elle, tu la regardes, à la fois tendrement et pleins d'inquiétude. Parce que t'aimerais qu'elle comprenne que c'est le mieux à faire. " Tu veux une bière? "

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Parler de ma mère, c'était pas le plus gênant mais j'avais tiré un trait sur eux. Je n'avais pas été heureuse dans ma vie d'avant. Et, j'avais l'impression qu'en lui parlant d'eux, c'était comme si je retombais dans leurs griffes. J'crois que c'est les trucs que je préfère chez toi. Il peut être tellement adorable parfois. Plein d'affections mais détaché à la fois. Il était tout aussi beau. Que ce soit physiquement ou mentalement. Moi, ce sont surtout tes yeux qui m'ont plu dès le début mais, je prends l'ensemble, va. Je rigolais légèrement. Je n'aurais pas pu rêver mieux, il est quasi-parfait à mes yeux. Et oui, la perfection n'existe pas après tout. Parfois, j'avais la flemme alors je me coiffais d'un simple coup de main dans les cheveux. Je prenais soin de moi mais j'avais toujours plus ou moins envie. Je n'étais, en tous les cas, pas du genre à en faire des tonnes. Loin de là.
Moui, moui, moui. Ses paroles furent accompagnées d'un éloignement précipité et je n'eus aucun mal à comprendre qu'il m'en voulait. Il est clair que ce devait être difficile pour lui mais ce n'était pas la chose la plus simple pour moi non plus... Ma mère s'appelle Ingrid et mon père, Stefan. Ma mère est styliste et mon père gère des porte-feuilles de clients. Il allait croire qu'il était banquier. Un banquier, c'est un peu Monsieur Tout le Monde de nos jours. Alors que mon père gérait plusieurs entreprises, en vérité. Je te fais confiance mais j'en suis pas fière alors je m'abstiens. On verra plus tard pour le reste. Je bus la dernière gorgée de mon cocktail comme pour me rassurer. Bon. Il faut que tu vendes ton appart. Une nana est morte. Et me dis pas que tu préfères mourir que de le vendre. Je veux pas qu'on s'engueule mais réfléchis-y. Vraiment. J'ai pas envie que tu sois la prochaine. Je le regardais puis poussais un long soupir. Il me saoulait à aborder ce sujet, il savait bien que je ne souhaitais plus aborder le sujet. Mais non, il persistait tout simplement. Il s'entêtait. J'étais pas une de ses clients, bordel. Je pris sur moi. Je te promets d'y réfléchir, mon cœur. Je lui souris pour ne pas paraître trop agacée. Il s’inquiétait, je le savais et c'était pour ça que j'avais parfois envie de lui dire que j'étais blindée et que j'avais pas besoin de l'argent de l'appartement. Tu veux une bière ? Ouais, j'veux bien. Une Leffe Ruby, s'te plaît.

Elle te dit trois mots sur ses parents. Leur métier. Son père s'occupe de porte-feuille. Tu hoches la tête. C'est un peu ton job à toi aussi. Tu te dis que vous devriez vous entendre si vous bossez tous les deux dans le même domaine. La finance. Toi aussi tu t'occupes du porte-feuille d'une entreprise. Celui d'une agence immobilière. Enfin bon. Hattie a pas envie d'en dire plus et tu décides de pas continuer là dessus. Mais comme t'es pas satisfaite t'es bien décidé à l'embêter et à lui parler d'un autre truc qui va bien l'agacer. Son appart. Ok, c'était pour toi une question d'argent mais pas seulement. Tu comprennais pas pourquoi les gens s'entêtaient à garder leur foutu appart alors qu'ils pourraient en avoir un autre, plus grand, mieux placé, enfin.. oué, tu comprends pas. Encore Hattie, tu peux la comprendre, mais cette nana retrouvée morte, ça te fait penser que l'histoire va pas s'arrêter comme ça. C'est peut-être de la parano, mais tu préfères t'inquiéter que de faire comme si de rien était et laisser le pire arriver. " C'est pas qu'une question d'argent, Hattie. Je sais que t'en veux pas. Tant mieux. Mais.. Tu vis même plus dedans. On pourrait déménager et avoir un autre appartement ensemble. Ma boîte en vend des dizaines, des supers apparts sur la plage. Encore plus lumineux et plus spacieux. Tu pourrais choisir celui que tu veux. " tu la regardes un moment. T'aimerais pouvoir la convaincre. Vraiment. T'aimerais qu'elle te croit. Parce que c'est vrai en plus, tout ce que tu lui dis.
Tu sais que ça va pas être simple cette affaire. Tu te lèves pour aller chercher deux bières, tu commandes, payes, et tu reviens avec les deux verres dans l'espoir qu'elle ait subitement changé d'avis. " Il faudra bien qu'on le quitte un jour cet appart de toute façon.. Je sais pas, un jour on voudra forcément plus grand non ? " tu lui souris doucement, glissant subtilement le sous-entendu d'un potentiel avenir avec elle, d'un avenir où vous auriez besoin de plus d'une chambre à coucher.

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L'appartement sera sans aucun doute un éternel sujet de dispute. D'un côté, je comprenais parfaitement son point de vue mais j'avais toujours été quelqu'un d'obstiné. Je ne vois pas pourquoi et en quel honneur cela changerait aujourd'hui. C'est pas qu'une question d'argent, Hattie. Je sais que t'en veux pas. Tant mieux. Mais.. Tu vis même plus dedans. On pourrait déménager et avoir un autre appartement ensemble. Ma boîte en vend des dizaines, des supers apparts sur la plage. Encore plus lumineux et plus spacieux. Tu pourrais choisir celui que tu veux. Oui mais le problème, c'est que j'en veux pas d'autres. C'est pas si compliqué que cela quand même. Si je vends le mien, on garde le nôtre... Ça peut être un bon placement de le louer sur du long terme. Il faut envisager l'avenir une fois de temps en temps. On ne va pas rouler sur l'or éternellement. Cet appartement, ça avait été un investissement pour commencer ma nouvelle vie au début. Puis, quand j'avais emménagé avec Bris, c'était pour avoir un complément de salaire car je jugeais en avoir besoin. Je me refusais d'utiliser mon compte bancaire new-yorkais pour ne pas donner d'informations à mes parents. Mon père aurait été capable de surveiller mes déplacements d'argent. Une façon de continuer à m'espionner. Il faudra bien qu'on le quitte un jour cet appart de toute façon.. Je sais pas, un jour on voudra forcément plus grand non ? Je me mis à plier mes mains, à jouer avec. Je m'occupais, je gagnais du temps car je n'avais plus vraiment d'arguments. Si j'avais voulu développer, il aurait fallu que je parle de mes parents et je ne le voulais pas. Oui, un jour. Mais pas maintenant... C'était tout ce que j'avais trouvé à dire. Malheureux. Pitoyable. J'étais dépourvue de ma répartie pourtant légendaire.

Tu l'écoutes et tu secoues la tête. On ne va pas rouler sur l'or éternellement? Mais qu'est-ce qu'elle raconte. " Mais.. Merde, Hattie, tu comprends vraiment rien. Tu pourras t'en acheter un autre si tu veux une sécurité financière. Regarde le plan c'est qu'on vend tous les deux nos appartements. Moi j'en rachète un pour nous et toi bah... Rachètes en un pour toi, pour le louer comme tu fais maintenant. " t'argumentes mais tu sais que ça va servir à rien, qu'elle va rester campée sur ses positions et ça t'agaces vraiment. Si ça n'avait tenu qu'à toi, t'aurais depuis longtemps vendu l'appartement pour te mettre autre part. Mais tu vivais avec Hattie alors tu pouvais pas le vendre comme ça. Quand bien même il s'agissait du tiens. T'étais un peu coincé. T'essayes une autre technique, t'essayes de lui faire voir le bon côté, les projets, le futur, et puis, elle te répond que oui, un jour, vous aurez besoin d'un appartement plus grand. Un jour. Mais pas maintenant. Tu la fixes longuement. Tu t'attendais pas trop à cette réponse. Tu la trouves limite froide. Tu soupires doucement avant de prendre le verre de bière pour le porter à tes lèvres et en boire une longue gorgée. " Oué, Ok, oublie. Peu importe. " Finalement c'est toi qui est blasé par cette discussion, parce que même l'idée d'un éventuel futur ensemble dans un appartement plus grand ou une maison, semble pas la convaincre. Elle préfère attendre et toi t'es persuadé que dans trois ans ce sera pareil. Tu te sens vexé, non seulement parce qu'elle est pas plus réactive que ça à tes arguments mais aussi parce que t'as pas l'impression qu'elle ait confiance en toi, alors même que c'est ton métier, que l'immobilier, tout ça, ça te connait, tu lui proposerais pas de le faire si t'avais pas réfléchis et d'abord calculé les éventuels risques. T'avais analysé la proposition du Maire et t'en avais conclu que tu ne pourrais en tirer que des bénéfices. Tout le monde d'ailleurs. " Bref. " tu passes une main dans tes cheveux, tu les ébouriffes un peu avant de reposer les yeux sur Hattie. Tu lui en veux pas vraiment, ça t'énerve mais t'arrives pas à lui en vouloir, tu te dis qu'il y aura bien un moment où elle finira par céder peut-être ? Pour te faire plaisir ou parce qu'elle aura compris que t'as raison et qu'elle arrêtera de faire la forte tête. Tu repasses ton bras autour de son épaules pour l'attirer près de toi, encore, pour lui faire comprendre que le sujet est clos, que vous pouvez parler d'autre chose. " T'as le nez tout rouge " tu déposes un baiser sur son nez légèrement rougi " Et si tu restais à la maison demain ? On pourrait faire la grasse matinée. Tu les appelles pour leur dire que t'es malade. Et comme ça on se fait des câlins toute la nuit. "

« Il faut trouver la personne avec qui l'on a envie de s'emmerder. »
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Je l'écoutais mais je ne pouvais pas. Je ne voulais pas. Ces deux sentiments s'emmêlaient en moi et j'étais perdue. Il y avait des bons côtés, il avait raison mais j'étais bornée et JE voulais avoir raison. J'étais comme ça, chiante mais je savais ce que je voulais au moins. Je l'avais limite renvoyée bouler alors qu'il me parlait d'avenir ensemble. Je ne savais simplement plus comment réagir face à cette situation. Oué, Ok, oublie. Peu importe. Bon okay, il était en colère par rapport à ma réponse et c'était lui qui avait raison. Tous les mecs ne parlaient pas aussi facilement de projets d'avenir. Il avait envie de s'engager avec moi, je le comprenais et c'était adorable. Pourtant, j'avais le sentiment que je ne pourrais pas lui donner ce qu'il voulait tant que je ne lui aurais pas tout raconté sur ma famille. Oui, c'était une boucle sans fin, je tournais en rond. Ainsi, mes secrets allaient devenir un obstacle à un futur heureux. Excuse-moi, je n'ai pas voulu être froide. Evidemment que je veux un avenir avec toi mais tu sais que j'ai du mal à me projeter. Toutes les filles rêveraient de t'avoir. Tu n'as pas peur de dire ce que tu ressens, ce que tu veux, ce que tu penses. Je ne suis peut-être pas aussi décidée que toi, c'est tout. Euh... Est-ce que c'était censé vouloir dire quelque chose ? En clair, ce que je veux dire, c'est qu'il m'a fallu du temps pour te donner un rendez-vous, pour vivre ensemble et il m'en faudra aussi pour investir avec toi. Je n'avais pas peur qu'il me pique de l'argent ou quoi que ce soit mais j'avais sans cesse l'impression de me précipiter. Je n'étais pas le genre de fille qui fonçait tête baissée, loin de là. Peut-être qu'il faudrait que je me détende plus parfois. Bref. Je ne pus m'empêcher de grimacer. Il me reprit dans ses bras. Le sujet était clos et c'était tant mieux. J'avais besoin de me décontracter. Une douleur de dos commençait à se manifester. J'avais des courbatures. Oh non, pitié, pas la grippe ou un truc du genre. J'avais toujours le chic pour choper les trucs qui t'assomment bien comme il faut. Alors que je réfléchissais à ce dont on venait de parler, il changea de sujet. T'as le nez tout rouge Il déposa un baiser sur mon nez et ça m'amusa quelque peu. Ces petits gestes d'attention qu'il me prodiguait, j'adorais ça. Ça prouvait qu'il s'intéressait et qu'il se souciait sincèrement de moi. J'étais consciente d'être tombée sur une perle rare ♥ Et si tu restais à la maison demain ? On pourrait faire la grasse matinée. Tu les appelles pour leur dire que t'es malade. Et comme ça on se fait des câlins toute la nuit. Oh, je ne pouvais m'empêcher d'adorer cette idée qu'il me soumettait. Je n'étais pas contre passer une journée tranquillement au chaud, pourquoi pas à flemmarder sous les draps. Enfin, on verra. Oui, je pense que c'est ce que je vais faire car je me sens vraiment à plat. Je commencerais une cure de Vitamine C demain... Je te vois venir : non, ce ne sont pas des conneries. Je lui tirais la langue une seconde fois et je me mis à rire légèrement. J'aimais beaucoup le fait de pouvoir être simple, naturelle, moi-même quoi avec lui.

T'as écouté que d'une oreille ses longues phrases parce que tu sais qu'elle essaye de t'endormir histoire que t'arrêtes de l'embêter avec tes envies d'investissement et de vente d'appartement. Peut-être qu'elle est sincère, mais des fois justement t'en doutes. T'es plutôt emballé par votre relation, t'as envie de voir loin. Pas forcément mariage et enfant, ça, t'y es pas encore, mais t'as quand même envie de voir grand et si aujourd'hui on te disait que tu finirais tes jours avec elle, ça te dérangerait pas. Kai essaye tant bien que mal de te faire redescendre de ton nuage, il essaye de te montrer que ta situation de célibataire indépendant était beaucoup mieux. Et bizarrement, à ce moment là précis, même si tu feins d'être passé au dessus et que tu lui parles d'autre chose, tu te demandes si il a pas raison. Au final tu te retrouves bloqué à vivre dans un appartement que tu veux vendre avec une fille qui, elle, ne veut pas partir de la résidence. Et t'as beau l'aimer comme un dingue, tu trouves que c'est injuste. T'acceptes le fait qu'elle ait pas envie de te parler de sa famille et de son passé, tu le tolères parce que t'as pas l'intention de la forcer, que tu sais qu'elle a besoin de temps, alors t'es patient, comme tu l'as été quand tu l'as rencontré. Elle t'a fait courir longtemps avant de t'accorder un peu d'attention. Au final au bout de presque deux ans, tu l'entends dire qu'elle arrive pas à se projeter. C'est pas grave. T'en as vu d'autres. Tu fais comme si ça te passais au dessus. T'es bien obligé de toute façon. Tu mets ça dans un coin de ta tête et tu passes à autre chose. Tu penses à la grasse matinée que vous allez pouvoir faire demain et elle te fait sourire lorsqu'elle t'annonce qu'elle va commencer une cure de vitamine C. " Ce sont des conneries. Des conneries de gonzesse que vous lisez dans vos magazines stupides de gonzesses. " tu siffles en levant les yeux au ciel. " Je vais te faire un bon vieux grog, ça passera l'envie aux virus de s'installer dans ton petit corps frêle. " tu lui adresses un sourire et redéposes un baiser sur sa joue. " Comment t'as fait pour tomber malade d'ailleurs ? Ca a quelque chose à voir avec l'horrible journée que t'as passé aujourd'hui? "

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Ce sont des conneries. Des conneries de gonzesse que vous lisez dans vos magazines stupides de gonzesses. C'est étrange, je n'étais pas étonnée de sa réaction. Je m'étais bien doutée qu'il ne manquerait pas de me faire remarquer ma crédulité. C'était assez frustrant même si je m'y étais préparée. Ce n'était pas des conneries de gonzesses car je l'avais déjà fait et ça s'était montré plutôt efficace. J'en avais marre des carottes et compagnie après ça mais bon... Il leva les yeux au ciel à la limite de l'exaspération et ça m'amusait plutôt. Je vais te faire un bon vieux grog, ça passera l'envie aux virus de s'installer dans ton petit corps frêle. Mon petit corps frêle ? Ah ouais, quand même... Beurk. J'en veux pas de ton grog. Il n'y a pas plus dégueulasse. J'préfère largement faire une overdose de jus multivitaminé, tu vois. Je n'avais jamais aimé ça le grog. Le goût du rhum avait toujours eu le chic pour me rendre malade. Surtout que c'était du rhum brun dans le grog. Je pris une gorgée de ma Leffe Ruby, comme pour enlever le goût du rhum qui avait pris place dans ma bouche grâce à mon imagination. Je piquais quelques biscuits salés disposés sur la table pour adoucir le tout. Le goût avait du mal à s'en aller. Satanée imagination ! Comment t'as fait pour tomber malade d'ailleurs ? Ça a quelque chose à voir avec l'horrible journée que t'as passé aujourd'hui ? Oui, ça a un rapport avec ma journée pourrie, Bris. Ce matin, j'étais dehors alors que la tempête redoublait. Il a fallu que je prenne la décision de rentrer, sinon le patron m'aurait laissée crever dehors, j'crois. Du coup, j'ai passé l'après-midi à l'intérieur. Je crois que le choc thermique n'a pas plu à mon p'tit corps. Le vent et l'humidité du matin ont vite contrastés avec la chaleur du four de l'après-midi. Je fis une légère moue. Il allait falloir que j'aille chez le médecin et j'avais plutôt la flemme. Je détestais dépenser mon pognon pour ça mais c'était quand même utile, il fallait bien l'avouer.

Elle refuse le grog que tu lui as si délicatement proposé pour l'aider à aller mieux. Tant pis. Mais toi tu te ferais bien un verre de rhum ou de whisky ce soir en rentrant. Même si ton cocktail et ta bière devrait te suffire. T'as le sentiment qu'il va te falloir quelque chose pour pas trop penser au fait que Hattie n'a pas envie de s'engager avec toi. Et encore moins de vendre son appart, du coup. Si t'étais un connard, tu te lèverais pour partir en lui disant que t'as probablement d'autres nanas plus disposées à avoir une relation durable avec toi qui t'attendent. Mais t'en es pas un. Des fois t'aimerais bien t'en foutre complètement et avant c'était ce que tu faisais. T'enchaînais les filles sans t'attacher à elle, sans te poser de questions et sans te prendre la tête.
Toujours installés au Mai Tai, elle te raconte sa journée sous le vent et la pluie et tu lui adresses un léger sourire, un peu ailleurs, un peu préoccupé. Tu fais mine de l'écouter quand même et tu réponds sur un ton peut-être un peu trop neutre " Mh.. ça ira mieux demain après une bonne nuit de sommeil. " à la base ton plan, c'était pas vraiment de dormir cette nuit. Au contraire. Quitte à pas se lever pour aller au boulot (même si t'es en congé, admettons!), autant qu'il y ait une bonne raison. Une nuit torride avec ta copine en est une. Une nuit à lui servir de radiateur et à lui préparer du thé, un peu moins. Tu décides de terminer ta bière et avale une grosse gorgée avant de reposer le verre vide, dans un tintement, sur la table en bois. " Bon, j'ai la dalle. On passe chez le chinois ? " t'as une tendance débile et complètement immature à parler avec un accent chinois horrible lorsque t'en rencontres un. Eux, ça les fait pas trop rire, mais toi oui. Tu trouves ça terriblement marrant, t'es là à leur dire BONDOUR, ne voudrééé des rouleaux de brintemps! C'est probablement un truc que tu feras encore dans vingt ans et dont tes enfants auront honte devant leurs copains. Bref. Ca te motive un peu pour la soirée, et tu te lèves sans trop attendre l'avis de Hattie. T'as envie de faire un truc. Conduire ça va déjà te détendre un peu. Et puis manger surtout. " Du coup je crois que je vais confirmer pour mes parents samedi " tu remets ça sur la table en te dirigeant vers la sortie du bar, glissant tes mains dans les poches de ton jean. " Je sortirais sûrement après avec Kai. Tu devrais venir. Avec tes jolies copines. Ca lui plaîrait. "

« Il faut trouver la personne avec qui l'on a envie de s'emmerder. »
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Je sentais bien qu'il était présent physiquement mais pas mentalement. J'avais dû le blesser et je m'en voulais. Mais j'avais aussi du mal à m'excuser. Oui, hyper casse-couille la copine mais il l'avait choisi hein... Il sembla toutefois un peu plus amusé alors que je lui racontais mon périple. C'était l'inconvénient de ce métier. C'était top quand il faisait beau. J'étais sur la plage toute la journée. J'pouvais en profiter pour bronzer par la même occasion. Mais quand il fait un temps aussi pourri qu'aujourd'hui, ça a le don de mettre les batteries à plat. Il est ailleurs, je le sens, je le sais mais je préfère le laisser. Ça ne sert à rien que j'empire la situation en râlant parce qu'il n'est pas des plus attentifs ce soir. Mh.. ça ira mieux demain après une bonne nuit de sommeil. Ah, sacré changement de discours par rapport à tout à l'heure. C'était pas ce que j'avais cru comprendre tout à l'heure... On n'est pas obligés de dormir tout de suite... Je dépose alors un baiser sur sa joue puis dans le creux de son cou, je sais qu'il aime bien ça. On avait peu l'occasion de se retrouver en ce moment. On passait plus de temps à s'embrouiller à cause de l'appartement. Alors, c'était au lit en boudant chacun de son côté. Pas top ! Le voyant terminer son verre, je fis de même. Alors que j'avalais ma gorgée, il me lança : Bon, j'ai la dalle. On passe chez le chinois ? Moi aussi, j'avais la dalle. Et rien que l'idée de manger chinois m'affamait encore plus... Cela faisait un petit moment qu'on n'avait pas acheté quelque chose à emporter alors que j'adorais ça. je me doutais qu'il allait encore prendre l'accent chinois pour passer la commande et ça m'amusait d'avance. Je me lève alors, remettant ma veste sur mes épaules et me saisissant de mon sac à main précédemment laissé à mes pieds. Je le regarde. Je n'étais pas fan des moments où il était distant comme maintenant. Alors qu'il s'avançait vers la sortie, je le suivis. Du coup je crois que je vais confirmer pour mes parents samedi. Si c'est ce que tu veux, il n'y a pas de souci. Je lui souris alors qu'il me tenait la porte pour sortir. J'aurais eu envie qu'il me prenne dans ses bras mais il n'y avait aucune raison à cela à ce moment précis. J'avais juste des envies, comme ça, de temps en temps. Je sortirais sûrement après avec Kai. Tu devrais venir. Avec tes jolies copines. Ça lui plairait. Rah, Kai ! J'étais pas fan de ce mec, surtout qu'il incitait Bris a se trouver une nana pour la nuit. J'crois qu'il m'aime pas. Pour ma part, c'est pas que je ne l'aime pas mais il a parfois un comportement qui m'agace, j'y peux rien. Là, j'étais quand même rassurée car il me proposait de venir aussi. Je n'étais pas le genre à lui faire une crise de jalousie parce qu'il sortait seul avec ses copains. Non, mais je m’inquiétais souvent quand je savais qu'il sortait avec Kai. Oui, pourquoi pas. Je leur proposerais mais qu'il ne joue pas le lourdeau. J'ai pas envie qu'il les soûle non plus. Je m'installais dans la voiture alors qu'il prit place au volant.

Sortir après un diner chez tes parents, ça te paraît une bonne idée. De quoi passer une bonne soirée bien entourée. Tu proposes naturellement à Hattie de se joindre à toi et Kai. Tu ne sais pas encore si Scott sera de la partie, mais sans doute. Surtout si tu lui dis qu'il y aura des filles, en admettant que Hattie ramène quelques unes de ses copines.
Vous vous dirigez vers la sortie du Mai Tai, tu lui tiens la porte puis tu te diriges vers ta voiture. Tu montes côté conducteur et démarre rapidement après avoir attaché ta ceinture. Hattie a l'air assez emballé pour sortir, bien que la présence de Kai ne la ravissait pas. Tu t'en doutais de toute façon et tu te demandes pourquoi ces deux là n'arrivent pas à s'entendre. T'aimerais bien que Kai se fasse à l'idée que t'es en couple et arrête de voir Hattie comme une menace à ta virilité ou à ton indépendance. Parallèlement, ce serait pas mal qu'Hattie arrête de penser que Kai n'est qu'un idiot immature qui ne pense qu'à faire la fête. " Il aboie beaucoup mais il ne mord pas " tu dis en parlant de Kai. ça te fait sourire et tu l'imagines parfaitement, égal à lui même, à vouloir balancer des piques à tout va. Mais tu le connais bien, tu sais que c'est pas un mauvais type. Au contraire. Il en a dans le crâne. Tu regardes dans le rétro avant de t'engager sur la route, et vous voila partie. Tu te diriges directement vers chez le traiteur chinois et tu montes un peu le son de la radio. En espérant que la soirée soit plus détendue.