laissez-le-moi, encore un peu (toni)

❝ THERE'S SOMETHING INSIDE YOU, IT'S HARD TO EXPLAIN ❞
©hellyessrooneymara


antonia (darcy) flynn

VINGT-CINQ ANS / MÈRE AU FOYER / ALABAMA (USA)
EN INSTANCE DE DIVORCE / WHALE / ROONEY MARA
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SUCH A WONDERFUL WORLD

Elle a cette fâcheuse manie qui est de se ronger la peau, autour des ongles, jusqu'au sang. Quand elle était jeune, son père menaçait toujours de lui frotter les doigts avec du piment pour que cela lui serve de leçon et qu'elle ne recommence jamais. + Ayant grandi sans figure maternelle, elle a eu beaucoup de mal à accepter l'idée de devenir mère, à son tour. Ainsi, les premiers jours, avec Mason, elle osait, à peine, le prendre dans ses bras, de peur de lui faire mal. + Elle a quitté le domicile familial à vingt-trois ans, après être tombée enceinte d'un garçon qu'elle fréquentait depuis peu- trop peu- et qu'elle a fini par épouser. Cette grossesse lui a, aussi, valu une belle dispute avec son géniteur qui ne lui parle plus, aujourd'hui. + Elle est très proche de sa jeune sœur, avec qui elle n'a qu'un an de différence. Leur mère étant décédée en mettant Rosa-Lynn au monde, les jeunes femmes sont toujours restées soudées, jouant chacune un rôle important dans la vie de l'autre, et comblant ce manque. + Alors que la plupart des femmes prennent du poids après une grossesse, Toni n'a jamais été plus maigre qu'elle ne l'est, aujourd'hui. Elle n'est déjà pas très épaisse de base, mais, avec tous les problèmes qui lui prennent la tête en ce moment, dans sa vie, elle a perdu encore plus de poids. + Toni est quelqu'un de fragile, avec tout de même un sacré caractère. Elle est douce, mais en même temps assez colérique. Un brin de femme auquel on s'attache facilement, même si elle finit toujours, à un moment ou à un autre, par nous taper sur le système. + Elle a arrêté ses études le jour où elle a appris qu'un être grandissait sous son nombril. Depuis, elle consacre tout son temps à son fils, sa vie. D'ailleurs, quand elle a décidé de quitter Asher, elle a emmené son bébé avec elle. Il n'était pas question qu'elle s'en aille sans lui, sa raison de vivre. Son tout. + Toni a toujours été très proche de son grand frère, James, qui, lui, a eu le temps de connaître leur mère. Lorsqu'ils étaient jeunes, ils étaient très complices. Seulement, en tournant le dos à son père, Toni a également fâché son frère qui lui en a certainement beaucoup voulu de diviser la famille ainsi. Aujourd'hui, ils ne sont plus en froid, mais leur relation n'est toujours pas au beau fixe.

PREVIOUSLY ON OCEAN PLACE

"Je me fiche pas mal de ce qu'il se passe, ici. J'ai d'autres priorités, d'autres problèmes à régler, pour le moment. Alors savoir qu'ils veulent construire un gigantesque immeuble à la place de la résidence ne me fait ni chaud, ni froid. Parce qu'au final, quand on y pense bien, je n'ai de toute façon plus vraiment de toit. Je vis chez ma sœur en attendant que mon divorce soit prononcé. Et, alors, je pense que je trouverai un appartement, en dehors de Ocean Place.
Concernant Marissa Wildworth, j'avoue avoir versé ma larme. Ce décès, que dis-je !, ce meurtre m'a terriblement affectée. Et forcément, quand on est maman d'un petit garçon d'un an et demi, on panique encore plus à l'idée qu'un assassin puisse traîner dans les parages. J'ai été vraiment très attristée quand on m'a parlé de ce qu'il s'était passé. On se sent, d'autant plus, bête et impuissant quand on sait que cela a eu lieu près de chez nous. Puis, quand je revois cette piscine, je ne peux m'empêcher de penser à elle. Cette femme que je ne faisais qu'apercevoir, presque tous les jours, et qui pourtant faisait indirectement partie de ma vie."

TELL ME THAT LIFE IS BEAUTIFUL

Et la petite fille à la robe rouge attrapa la main de son père, les yeux rivés sur cette pierre grise, sur laquelle figurait le nom de sa mère. Elle était triste. Pas à cause de cette énorme perte, mais bien parce que l'homme qui la chérissait tant vivait un véritable enfer depuis qu'il était veuf. Un calvaire. Elle avait de la compassion pour lui. Car, au fond, elle, elle était encore trop jeune pour comprendre qu'elle pleurerait, un jour, l'absence de cette figure maternelle. Elle était encore trop jeune pour savoir qu'elle n'aurait pas de modèle féminin, qu'elle devrait tout apprendre des problèmes qui faisaient la vie d'une femme, toute seule. Elle serra un peu plus fort la main de son géniteur, tandis que celui-ci tenait sa petite sœur sur son autre bras. Elle la serrait davantage car elle voulait lui montrer qu'il n'était pas seul. Il les avait, tous les trois. Ses bébés. C'était un rite, maintenant, depuis que la défunte avait rejoint le ciel. Chaque année, à la même date, ils se rendaient sur sa tombe. Ils allumaient chacun une bougie et déposaient, à tour de rôle, une rose rouge sur la pierre. C'était la première année que la petite fille parvenait à lire ce qui y était gravé. Et, sa soif d'apprendre la poussa à déchiffrer ce qui était inscrit sur chacune des pierres qui entouraient celle de sa mère. Elle ne comprenait pas bien ce que ces dates voulaient dire, et pourtant elle les énonçait, une à une. Son père se contentait de sourire, en secouant la tête de haut en bas, partagé entre ce sentiment de tristesse qu'il éprouvait et la fierté qu'il avait pour sa fille. Sa fille qui ne cessait de se chamailler avec son frère, un peu plus âgé qu'elle. Parce que, lui, prétendait qu'elle ne savait pas très bien lire. Ils étaient comme ça, ses trois enfants. Toujours à se chercher des poux, mais pourtant si soudés. Ils avaient perdu leur mère cinq ans auparavant, mais leur père était si grand, si bon, qu'il avait réussi à combler ce manque par son amour, et sa prétendue joie de vivre. Un manque qui finit, tout de même, par se faire ressentir avec les années. Surtout pour cette petite fille à la robe rouge, qui ne savait pas comment devenir une femme, qui ne savait pas comment grandir. Et, cette petite fille à la robe rouge, c'était moi.

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« Mademoiselle Darcy ? Vous m'écoutez ? » Non. J'aurais juste aimé dire non, à cet instant précis. Non, je ne l'écoutais plus. Plus depuis qu'elle avait prononcé ces trois mots. Vous. Êtes. Enceinte. Comment était-ce, donc, possible ? On s'était pourtant protégés. On s'était montré responsables. Alors, pourquoi me retrouvais-je dans une situation pareille ? Cette putain de capote n'avait pas craqué. Je relevai la tête vers la gynécologue, totalement perdue. « 98 %, vous dites ? » Et, elle hocha simplement la tête, plus compatissante que jamais. Je commençai à cogner la paume de ma main contre mon front devant son air stupéfait. Quatre-vingt-dix-huit pourcent de putains de chances pour que je ne tombe pas enceinte. Et, j'étais dans les deux pourcent restants. « Merde. Merde. Merde. Merde. », répétais-je inlassablement, tout en continuant de frapper sur mon front. Elle finit par saisir mon poignet, me stoppant net. « Je vois que la grossesse n'était pas attendue. Mais, vous êtes accompagnée, n'est-ce pas ? » Si par là, elle entendait "le père est au courant et vous êtes follement amoureux l'un de l'autre", la réponse était non. Non, je n'étais pas accompagnée. Et, elle ne semblait pas comprendre que les choses n'allaient pas être aussi faciles que ce qu'elle pouvait croire. Le père vivait à des kilomètres de l'Alabama et je ne le connaissais que depuis très peu. Comment allais-je faire ? Et, surtout, comment étais-je censée annoncer la nouvelle à MON père ? "Voila, papa, un mec que je ne connais pas vraiment et qui vit à Hawaï m'a engrossé". Panique totale. « Calmez-vous, mademoiselle Darcy. Vous avez vingt-trois ans, je pense que vous êtes assez mûre pour assumer cet enfant. Dans le cas contraire, vous savez qu'une IVG est envisageable. Vous avez encore quelques semaines pour vous décider. Vous êtes enceinte, mais rien ne vous oblige à assumer ce rôle de mère. Puis, vous savez, beaucoup de gens rêvent d'élever un enfant. L'adoption reste une très belle option. » Et face à ce speech, ce monologue, ces instructions, mon cœur se brisa en mille. J'éclatai en sanglots devant elle, paniquée à l'idée de mettre un enfant au monde. Ou même pire, de subir un avortement. « Tout va bien se passer. », renchérit-elle, en se penchant vers moi pour me caresser l'épaule. Mais, non. Tout n'allait sûrement pas bien se passer.

PSEUDO : / PRÉNOM : / AGE : majorité FRÉQUENCE DE CONNEXION : 7/7j si possible. COMMENTAIRES : très beau forum

Citation :

Elle a cette fâcheuse manie qui est de se ronger la peau, autour des ongles, jusqu'au sang. Quand elle était jeune, son père menaçait toujours de lui frotter les doigts avec du piment pour que cela lui serve de leçon et qu'elle ne recommence jamais.