(F) RACHEL BILSON ◊ i'm so sorry because we used to be friends

CHAPTER FOUR.

" Bienvenue dans l'équipe Maggie. Je suis ravie que tu aies accepté ma proposition." Grace lui fit un petit sourire complice et leva sa coupe de champagne. Maggie l'imita et leurs verres trinquèrent : " Merci à toi Grace. Je suis tellement contente de pouvoir être ici et travailler avec vous tous." La jeune femme venait d'obtenir son titre d'avocate. Après des études acharnées, elle avait réussi. Mais sans Grace, elle n'était pas sûre qu'elle y serait arrivée. Elle avait rencontré la jeune femme à l'université. Elle était en dernière année et elle en première année. La jeune femme avait été chargée d'être sa tutrice et elles avaient pu sympathisé et bossé ensemble. Elle avait admiré la jeune femme pour sa détermination, son sérieux, sa motivation. Elle savait où elle allait et ce qu'elle voulait. Les deux jeunes femmes ne s'étaient jamais perdues de vue et aujourd'hui, elles allaient bosser ensemble. Grace avait rapidement intégré un cabinet d'avocat prestigieux et était devenue il y a un peu plus d'un an associée. Jeune, brillante, belle, elle avait tout pour plaire et elle avait réussi partout. Un mariage apparemment parfait, une carrière brillante. Elle ne prenait jamais le temps de s'arrêter et elle avait proposé à Maggie, lors de sa dernière année, d'intégrer le cabinet pour son stage final et si tout se passait bien, elle pourrait devenir collaboratrice là-bas. Et bien entendu, la jeune femme avait brillamment réussi son diplôme et elle venait de signer son premier contrat. Une joie pour elle. Les deux jeunes femmes s'isolèrent tandis que le reste du cabinet buvait en riant et en parlant dossiers. " Je voulais te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi, Grace. Tu as toujours été là pour moi et aujourd'hui, tu m'offres la chance de ma vie. Travailler pour un cabinet si prestigieux pour une première collaboration, c'est inespéré." " Tu es brillante Maggie, je te voulais dans mon équipe, avec moi. On ira loin, tu verras. D'ailleurs, que dirais-tu de venir dîner samedi soir chez moi ? Tu pourras enfin rencontrer Graham. Il est impatient de te rencontrer depuis le temps que je lui parle de toi." Maggie sourit et hocha la tête : " Avec plaisir." Elle lui sourit et elles rejoignirent le reste de l'équipe. Elle finit sa coupe de champagne et fila un instant dans le couloir.

" Nolan, je te passe juste un petit coup de fil rapide. Je voulais te dire que ça y est, je suis prise." " C'est vrai ? Tu as signé ça y est ? " Elle sourit et hocha la tête, tenant son portable près de son oreille : " Et oui, c'est officiel." " Félicitations Maître. On fête ça vendredi soir ? Avec Penny ? " " D'accord. Et on fera un repas dimanche avec papa aussi." Elle raccrocha après avoir salué son frère et rappelé qu'elle l'aimait. Elle rejoignit de nouveau les autres en salle de réunion où la fête continuait pour marquer son arrivée officielle au cabinet. Elle avait déjà appris à les connaître et à les apprécier lors de son stage et elle était ravie de pouvoir continuer ici.
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CHAPTER FIVE.

" Salut Graham." La jeune femme approcha souriante du mari de Grace et il sourit en l'apercevant. Il déposa un baiser sur sa joue et l'attira doucement vers lui d'un mouvement discret. " Maggie, comment vas-tu ? " Elle hocha la tête et répondit : " Ca va merci. Et toi ? Tu as accepté de te jeter dans la cage aux fauves ? " Elle désigna d'un geste de la main le cabinet d'avocats et la trentaine d'avocats qui se trouvaient là. La fête de Noël, rituel du cabinet, qui se déroulait chaque année et à laquelle étaient conviés les familles des avocats. Cette année, Graham avait fait l'effort de venir et sa tentative de bien s'habiller était couronnée de succès. " Gram, tu aurais pu mettre une cravate." Grace soupira et se tourna vers Maggie : " Alors, où est ton date ? " Maggie grimaça et se tourna vers un jeune homme au bar, en train de discuter avec une des jeunes collaboratrices. " Là-bas ... Mais ... On a pas vraiment eu le feeling, tu vois." " Penny n'a pas fait le bon choix, c'est tout. La prochaine fois, c'est moi qui t'organise un rendez-vous, et tu verras, tu seras pas déçue." Elle lui fit un petit clin d'oeil et les laissa là. " Bon, si tu es pas satisfaite de ton rendez-vous, y a moyen que je le remplace ? " Le regard clair du jeune homme se posa sur elle et elle rougit, involontairement avant de hausser les épaules. " Grace va passer la soirée avec les associés en chef histoire de se faire encore mieux voir, tu la connais. Et j'ai pas envie de rester toute la soirée au bar. Allez, viens, on danse ? " Elle finit par céder et sourit en tendant sa main au jeune homme. " Tu as raison. Sans toi, il y a de fortes chances pour que je ne tienne même pas une heure de plus ici. Je n'ai pas envie de parler boulot ce soir, ni de jouer la lèche-cul." Il l'attira près de lui et ils commencèrent à danser sur la piste de danse, installée en salle de réunion pour l'occasion. Quelques couples s'y trouvaient déjà et ils se sourirent en déambulant. " Je suis content de te revoir, Maggie, tu sais." Ses paroles la troublèrent et elle espéra qu'il ne remarquerait pas sa gêne. Ils s'étaient rencontrés une première fois lors du dîner organisé par Grace puis s'étaient revus de temps en temps lors de soirées que l'avocate organisait chez elle. A chaque fois, Graham se sentait de trop et ils finissaient par se retrouver seuls, à discuter de tout, à refaire le monde. Et même si elle ne voulait se l'avouer, le jeune homme lui plaisait. " Moi aussi." Elle se laissa aller, posant sa tête contre son épaule avant de se rappeler qu'à n'importe quel moment, Grace pouvait débarquer et elle s'éloigna, à regret, de Graham. " On va prendre un verre ? " Il hocha la tête, doucement et ils se dirigèrent vers le buffet où la femme du brun se trouvait. Elle leur sourit et leur adressa un signe de la main avant de se replonger dans une conversation apparemment prenante sur la peine de mort en Amérique. " Tiens." Il lui tendit une coupe et ils trinquèrent doucement : " A cette soirée, à nous." Elle sourit et hocha la tête : " A ce que la vie nous réserve, à ses surprises, à Noël. A nous." Elle se sentait presque troublée, sûrement l'effet des précédentes coupes de champagne. " Tu veux prendre l'air ? Tu as l'air troublée." Elle avait chaud et pourtant, elle ne portait qu'une fine robe noire en soie. Elle hocha la tête et ils se dirigèrent vers le balcon, au fond du cabinet. Il ferma la porte du bureau et ouvrit la fenêtre, la laissant monter sur l'imposant balcon où les fumeurs se réunissaient souvent. " Tu te sens mieux ? " " Oui, merci." Elle lui sourit et elle posa sa main sur son bras pour le remercier de ses attentions. " Maggie, je .. " " Ne dis rien, admire." Elle lui montra la vue du balcon, situé au 33ème étage. La ville était illuminée de toute part. " Souvent le soir, je viens ici pour réfléchir. Je suis toute seule au cabinet, j'ai un dossier difficile et je viens là. Pour prendre l'air, pour y voir plus clair ou juste pour rêver un peu." " C'est magnifique." Il saisit alors doucement son visage et la força à lui faire face. " Tu es magnifique." Elle secoua doucement la tête et il déposa alors ses lèvres sur les siennes. Elle répondit doucement à son baiser, passant les bras autour de son cou avant de se détacher brusquement de lui. " Gram, non, je .. On peut pas faire ça." Il hocha la tête et se retourna alors : " Je devrais retourner là-bas. Je .. Je .. On se retrouve là-bas ? " Il quitta le balcon, la laissant seule, troublée. Ce qui venait de se passer était magique, inattendu et pourtant, elle l'avait attendu, inconsciemment ce baiser. " Qu'est ce qui cloche chez moi ? "

" Tu t'en vas déjà ? " Maggie esquissa un petit sourire. " Le champagne m'est monté à la tête, je me sens pas très bien. On se voit lundi ? " Grace la serra un instant contre elle : " Repose toi bien surtout hein ? Je t'appelle demain pour prendre des nouvelles." Elle lui tendit son manteau et la laissa partir. Elle ne manqua pas d'apercevoir le regard du mari de Grace posé sur elle, incapable de se détacher d'elle. Mais, elle partit, sans un signe, sans un regard.