I love you mais encore (MarKai)

❝ I love you mais encore, je t'aime sonne faux ❞

Tu l'avais cherché où tu avais pu, sonnant à son appartement vide, parcourant les recoins de la fac, allant même jusqu'à observer la plage, espérant la trouver la parmi les corps en train de bronzer. Mais non, aucun signe de sa présence. Elle qui te fuyait depuis ces malheureux mots que tu avais osé dire, voilà qu'elle se mettait à fuir le monde. Alors tu avais pris une décision. Si tu ne pouvais aller à elle, alors elle viendrait à toi. Tu t'installas dans les escaliers de la résidence, bien décidé à attendre toute la nuit si il le fallait pour enfin pouvoir l'approcher et lui parler. Tu n'eus pas à attendre bien longtemps cependant, puisqu'une heure après son pas pressé se faisait entendre sur le marbre des premières marches. Tu t'étais mis dans le coin, persuadé qu'elle prendrait les escaliers, qu'elle ne te verrait pas et qu'elle ne chercherait pas à t'éviter. Tu te mis debout, les mains moites, l'esprit embrumé. Tu étais là, cool. Mais arrivé devant elle, pas moyen de savoir par quoi commencer. Enfin elle se profila face à toi, aussi belle que dans tes pensées. "Marnie, je te cherchais. Il faut vraiment qu'on parlent. Je sais que j'ai déconné l'autre fois, excuses moi." T'avais pas envie de t'excuser, mais c'était sorti tout seul. Tu te sentais con, tu te sentais impuissant. Tu te sentais comme tout mort maintenant qu'elle n'était plus rien, elle qui avait été tout pour toi. Comme persuadée qu'elle t'éviterait encore ici, tu te mis dans son passage, bloquant l'escalier à quiconque voudrait passer, la regardant de tes yeux océans. "C'est juste que c'est trop con tout ça. On étaient bien ensemble, toujours là l'un pour l'autre. Et maintenant tu m'évites comme si j'étais la pire chose qui te soit jamais arrivé. J'en peux plus de devoir te courir après." Tu étais sincère. Tu l'aimais de toute façon, que dire d'autre ? Tu la voulais, tu la voulais toute entière. "Laisses moi une chance. S'il te plait." T'étais pas du genre à demander, surtout pas poliment. Mais pour elle, tu ferais un effort. Après tout, elle savait tout de toi. C'était peu être bien celle qui en savait le plus d'ailleurs, la plus proche de toute. Cette fille que tu t'étais promis de ne jamais briser. Cette femme qui n'avait jamais été comme les autres que tu ramenais à ton appartement, celle-ci même que tu protégeais. Plus jeune que toi, petite sœur d'un ami proche, elle avait toujours été cette perle rare et précieuse à ne pas bafouer. Mais la passion avait réussi à te bouffer jusqu'à la moelle, te détruisant à petit feu. Et tu avais adoré ça. C'était elle que tu voulais, personne d'autre. Peu être de l'amour, ou bien de l'obsession. Mais tellement plus fort que tout ce que tu avais pu ressentir jusqu'à là. Elle était meilleure que le vent dans tes cheveux. Meilleure que le soleil sur ta peau diaphane. Meilleure que la mer t'enroulant de sa chaleur moite. Tu te sens con dans ce grand hall, coincé sous son regard. "J'aurais du attendre devant ta porte, ou ramener des fleurs. Excuses moi, je ne savais juste plus comment faire pour te trouver enfin. C'est un peu le bordel dans ma tête, comme toujours." Tu souris, espérant qu'elle en face de même même si c'est mal barré. Tu te sens pas à l'aise avec ta meilleure amie, un comble.

❝ I love you mais encore, je t'aime sonne faux ❞

L’ambiance dans la salle de gym demeurait la même : plongé dans la témérité de l’effort, seul le bruit des machines fait office de bruit de fond bien que quelques bavardages entre deux poupées gonflables et blondes ne s’extasie sur le cœur des messieurs. Rien qu’à cette pensée, tu lèves les yeux au ciel peu encline à songer à la gente masculine. Les écouteurs dans les oreilles, tu cours d’un pas rythmé sur le tapis de course, en répétant à l’unisson les paroles de l’une des nombreuses chansons de Dire Straits. Seules les compositions de ce groupe musical parvenaient à te calmer d’ordinaire. Un tempo énergique et grisant d’un certain calme que tu ne parvenais pas à trouver même après plus de deux heures de course. Le souffle quelque peu court – bien que maitrisé – tu appuis sur le bouton de marche afin de ralentir la cadence avant d’arrêter complétement la machine. Les mains sur les hanches, tu respires tout doucement en balayant la salle de sport d’un mouvement circulaire. Voilà presque quatre jours que tu évitais de croiser le chemin de Kai ou encore tous les lieux que vous fréquentiez d’habitude. Jusque-là, tu étais parvenue à l’impossible car tu savais que de son côté il ne lâcherait rien. En y songeant, tu mets à rire car à chaque fois que son coté tenace entrait en ligne de compte, ses yeux azuréens pétillaient d’une malice lui donnant une allure enfantine mais craquante. Tu pinces l’arrête de ton nez. Il faut te réveiller ma fille et tout simplement mettre un terme à ta raison joyeuse. Un bataillon de pensée fait pourtant débat dans ta conscience et ce jusque dans les vestiaires du club et les escaliers de la résidence que tu montes trois bon quart d’heure plus tard. Sac de sport en travers de ton épaule, tu le vois qui s’avance en ta direction. Tes yeux cherchent instinctivement une issue de secours, mais tu sais que tu ne peux le fuir éternellement. Ton horoscope avait raison ce matin, tu aurais dû rester au lit ! « Marnie, je te cherchais. Il faut vraiment qu'on parlent. Je sais que j'ai déconné l'autre fois, excuses moi. ». Ton regard noisette se fixe alors sur le sol de marbre des escaliers, tes mains trouvant refuge et accroche sur la lanière de la bandoulière de ton sac. Ses excuses te surprennent quelque peu mais tu sais qu’elles sont sincères, il n’était pas du genre à présenter des paroles désolées bien qu’elle n’ait aucun sens. Kai avait seulement été honnête envers toi comme vous l’avez toujours été l’un envers l’autre. Tu savais que cette histoire était une belle connerie, que cela finirait par tout détruire. La vérité semblait l’avoir dépassé et tu commençais à prendre le même parcours. La peur te tétanise lorsqu’il s’agit de sentiments autres que l’amitié. « C'est juste que c'est trop con tout ça. On étaient bien ensemble, toujours là l'un pour l'autre. Et maintenant tu m'évites comme si j'étais la pire chose qui te soit jamais arrivé. J'en peux plus de devoir te courir après. ». Te dit-il avec une lassitude qui le pèse, et tu le comprends très bien. Ce blondinet faisait partie de ta vie depuis tant d’années que tu en oubliais presque la solidité quotidienne de votre lien. Il se rapproche de manière à t’empêcher toute tentative de fuite. « Laisses moi une chance. S'il te plait. ». Tu lèves une main en sa direction, les deux sourcils froncés. Une chance pour l’amitié ou bien pour l’amour qu’il ressent pour toi ? Un amour que tu partageais sans le savoir mais dont la peur paralyse la liberté d’expression. « Attend, je n’évite pas ton chemin parce que tu es la pire chose qui me soit arrivé, d’ailleurs pourquoi tu penses à un truc pareil ? Okay tu as dit … des trucs mais tu restes mon meilleur ami cela change rien. ». Lui dis-tu calmement tout en laissant un sourire s’élargir sur ta bouche. C’est en le regardant dans un moment de silence que tu prends conscience que sa présence à ton coté change la donne à ton quotidien. Et de nouveau une vague de pensées te bombarde, une véritable dualité. « J'aurais du attendre devant ta porte, ou ramener des fleurs. Excuses moi, je ne savais juste plus comment faire pour te trouver enfin. C'est un peu le bordel dans ma tête, comme toujours. ». Sa réplique t’arrache un rire amusé. Il était toujours égal à lui-même tu ne pouvais dire mieux. « Tu aurais pu me laisser un message tu sais … ». Au vue de son regard océan sur toi, tu sais que tu as perdu une occasion de te taire. La messagerie de ton portable était pleine ses messages. « De toute façon toi avec des fleurs ça ne serait pas normal. Bon écoute je sais qu’on doit parler … mais j’ai du mal avec tout ça alors le seul moyen que j’ai trouvé c’est de t’éviter. Je sais que ce n’est pas le meilleur. ». Tu croises tes bras contre ta poitrine, tout en soupirant. Il avait raison vous deviez mettre tout cela à plat. Vous aviez toujours parlé sans jugement, trouvant les solutions à deux. Il était temps de faire à nouveau de même.

❝ I love you mais encore, je t'aime sonne faux ❞

Tu ne t'étais pas attendu à la voir arriver si vite et les mots s'entassaient dans ton esprit sans vouloir trouver d'ordres logiques. Tu te demandais ce qui lui avait prit à elle, la seule qui t'avais véritablement connue, que de te jeter ainsi alors que vous étiez fait l'un pour l'autre. C'est simple elle te rend fou et tu perds peu à peu tes moyens sans comprendre ce qu'il t'arrive. Il n'y a qu'avec elle que tu te sais entier et cette sensation te bouffe maintenant qu'elle n'est plus que l'ombre de la Marnie que tu as connue. Voilà, c'est clair désormais. La vrai Marnie a disparue, laissant sa place à une fade version d'elle même que tu haïssais pour n'être qu'une trop pale imitation que tu ne parvenais plus à cerner. Pas complément une inconnue mais pas ton amie. Une personne avec qui tu n'avais rien à partager. Une personne qui restait à bonne distance, le regard ailleurs et l'esprit détaché du moment. Dire que si peu de temps avant tu serrais son corps ni contre le tien alors que seul vos gémissements et vos voix rauques brisaient le silence. Maintenant celui-ci s'installe entre vous, pesant. Tu en oublierais de respirer si l'impression de tes poumons prêt à exploser sous la pression du moment ne te faisait pas mal. Elle tend la main vers toi et un moment tu te demandes si elle ça oser te toucher. Mais non, elle se contente de créer cette nouvelle barrière entre vous. "Attend, je n’évite pas ton chemin parce que tu es la pire chose qui me soit arrivé, d’ailleurs pourquoi tu penses à un truc pareil ? Okay tu as dit … des trucs mais tu restes mon meilleur ami cela change rien." Tu te sens défaillir alors que les derniers signes de gaité sur ton visage fondent comme neige au soleil. Ne change rien ? Plaisantait-elle ? Ou bien était elle assez stupide que tes sentiments te passeraient, comme un mauvais rhume ? Dans tout les cas, une amertume se mélangea a la déception sur ton visage alors que tu souriais d'un air désabusé, presque dégoûté. "J'espère que tu te fous de moi Marnie. J'espère sincèrement que tout ça n'est qu'une stupide blague." Elle sourit pourtant, convaincu. Et tu te demandes comment tu as pu lui donner ce pouvoir si grand de te détruire, et si tu t'étais imaginé qu'un jour elle l'utiliserait à merveille. Elle parvint même à rire, ce qui te blesse plus encore. Jusqu'à ce que le coup fatal tombe. "Tu aurais pu me laisser un message tu sais … " "Quoi ?! Mais je t'en ai laissé des tas, des messages. Tu as tout fait pour me rayer de ta vie depuis que..." Les mots ne sortent pas. Ta gorge te sert et un mal de crâne puissant prend place au niveau de ton front. L'émotion il paraît. Tu ravales ta salive, les yeux ailleurs. "Tu fais comme si je n'existais plus depuis que je t'ai dis que je t'aimais." Le dernier mot te fait mal de tellement de façons différentes. Il t'écorche la bouche avant de te brûler complètement l'âme. "De toute façon toi avec des fleurs ça ne serait pas normal. Bon écoute je sais qu’on doit parler … mais j’ai du mal avec tout ça alors le seul moyen que j’ai trouvé c’est de t’éviter. Je sais que ce n’est pas le meilleur" T'en peux plus. Tu ne demandes qu'une chose, sortir de ce cauchemar. Tu oses la regarder droit dans les yeux et te rend compte que c'est la première fois que tu le fais depuis ces trois maudits mots. "J'ai toujours cru que tu étais la plus adulte de nous et voilà que tu agis comme la dernière des idiotes. Qu'ai je fais de si mal pour que tu me prennes autant pour un con ? Je t'aime et c'est tout. Et je ne peux pas aller contre, et je ne peux pas prendre un tas d'antibiotiques et aller mieux d'un coup, et je ne peux pas me faire opérer pour retirer la partie de moi qui t'aime, et je ne peux pas me brûler vif pour purifier mon corps de cet amour que j'éprouve. Je t'aime et je ne peux rien y faire. Et j'aimerais que tu le comprennes, que tu l'acceptes et que tu le respectes au lieu de faire comme si de rien n'était." Tu es déçu bien évidement. Mais tu veux qu'elle le reconnaisse, qu'elle assume cet effet qu'elle te fait. Au moins un peu.

❝ I love you mais encore, je t'aime sonne faux ❞

« J'espère que tu te fous de moi Marnie. J'espère sincèrement que tout ça n'est qu'une stupide blague. ». Son expression faciale n’a rien de complice, rien qui ne lui ressemblait à autrefois. Si apparemment ta réplique se voulait désireuse afin d’apaiser les tensions naissantes entre vous, et tu n’avais fait que les compliquées voir même les accentuer. Des deux, tu étais celle qui avait un mal fou à exprimer tes sentiments personnels. Donner des conseils à autrui, reconnaitre leur bien-être et les signes avant-coureur cela tu connaissais tellement bien pour autrui mais en ce qui te concernait – de manière individuellement parlant – tu étais tout simplement nulle. Cela faisait de nombreuses années que ton coté introvertie faisait de toi quelqu’un d’instable en matière de cœur, voilà pourquoi tu refusais tout principe de la relation amoureuse. Ces dernières t’avaient brisée, laissée sur le coin d’une fenêtre de ton existence que tu t’étais contenté de nettoyer, de ranger afin de ne plus jamais en reparler. Kai était ton meilleur ami, tu ne pouvais pas perdre cela, tu le ne voulais tout simplement pas. Tu tords tes doigts entre eux pour contenir ton mal aise, toi qui ne l’avais jamais été avec lui. « Je m’y prends peut être mal, tu sais que je ne suis pas à l’aise avec ça. Ecoute Kai, je ne veux pas te perdre juste parce que … ». Tu peines à trouver des mots. Ce genre de situation te dépasse complètement d’autant plus que tu sais combien il est tenace tant qu’il n’obtient satisfaction ou une réponse valable d’être entendue. Lorsque tu mentionnes ton téléphone portable, tu sais que tu aurais dû tourner ta langue plusieurs fois dans ta bouche avant de parler. « Quoi ?! Mais je t'en ai laissé des tas, des messages. Tu as tout fait pour me rayer de ta vie depuis que... Tu fais comme si je n'existais plus depuis que je t'ai dis que je t'aimais. ». Tu détestes ses propos. Tu les détestes parce qu’ils t’effraient d’une manière que tu ne peux quantifier. Seulement ne peut occulter la détresse et l’angoisse que tu perçois au timbre de sa voix. Ton comportement n’a rien de coutumier, il est tout l’opposé du personnage que tu peux être et le fait qu’il pense que tu tentes de le rayer de ta propre existence te blesse. Doucement tu relèves ton attention sur ses yeux apaisants dont la couleur hors du commun a toujours su te subjuguer, t’emporter vers des pensées tranquilles et lointaines. A son tour, il capte ses yeux sur ton regard. La dernière fois qu’il l’a fait avec silence et tension, c’était lorsque qu’il t’a avoué la véritable nature de ses sentiments à ton égard. Les mains toujours posées contre ta poitrine, tu les serres davantage contre toi afin de bien favoriser la réalité de ce moment que tu n’as fait que retarder. L’angoisse grandit au même rythme que les battements de ton cœur, alors que Kai est sur le point d’exploser. Tu le connais assez pour savoir qu’il se maitrise encore. Et la réplique qu’il tient dès lors et loin d’arranger les choses. « J'ai toujours cru que tu étais la plus adulte de nous et voilà que tu agis comme la dernière des idiotes. Qu'ai je fais de si mal pour que tu me prennes autant pour un con ? Je t'aime et c'est tout. Et je ne peux pas aller contre, et je ne peux pas prendre un tas d'antibiotiques et aller mieux d'un coup, et je ne peux pas me faire opérer pour retirer la partie de moi qui t'aime, et je ne peux pas me brûler vif pour purifier mon corps de cet amour que j'éprouve. Je t'aime et je ne peux rien y faire. Et j'aimerais que tu le comprennes, que tu l'acceptes et que tu le respectes au lieu de faire comme si de rien n'était. ». Sa tirade est à la fois calme, mais également bien trop ancré dans la réalité. Elle te blesse, te surprend mais te met face à une évidence que tu ne plus gérer en solitaire. Ta technique de fuite n’a guère fonctionné, il avait raison tu as agi comme la dernière des imbéciles mais les craintes te conditionnent sur ce plan-là. « Je te prends pas pour un con, c’est clair ?! C’est juste que tes sentiments me font peur, je t’avais dit que tout ça finirait par bousiller notre amitié et résultat des courses je suis en train de tout perdre. D’accord j’ai agi de manière nulle et pas franchement pédagogique mais plus j’y pense et plus je me rend compte que tu ‘tes’ je t’aime ont peut-être un sens. Je le comprends, je ne veux pas que tu changes, mais pourquoi tu l’as dit ? ». Lui dis-tu le souffle court, le toisant toujours, les mains sur les hanches. Ta voix résonne dans les escaliers et tu remarques que des regards indiscrets vous scrutent tous les deux. Tu soupires doucement. « Il ne manquait plus que ça. ». Tu passes une main dans ta chevelure légèrement ondulée avant de reporter ton attention sur le jeune blond. Tu saisis sa main pour le diriger vers l’appartement que tu partages avec Nash. Tu attrapes les clés de l’appartement dans ta poche. « Ce n’est pas que j’aime étaler ma vie aux résidents mais autant qu’on parle en privé. ». Tes pensées c’étaient emmêlés, tu avais débité un flot de parole cohérent – en un sens certes – mais elles avaient été de façon maladroite bien qu’elles demeuraient pleinement sincères. Tu évites quelque peu le regard de Kai le temps d’ouvrir la porte.

» ▯ BRIS + Je suis capable du meilleur et du pire. Mais, dans le pire, c'est moi le meilleur.
» I fucked her, because I love you.
» cosmic love (r)
» love like fools. (r)
» (M) IAN SOMERHALDER ◊ Our love was epic